Novembre 2024 ~ À l’heure dorée des derniers soleils

Au Japon, mars est le mois de transition et de renouveau par excellence. Entre le passage de l’hiver au printemps, la nouvelle année civile et tout ce que je vous décrivais dans mon article de mars. Novembre est quelque peu le pendant de mars, mais pour l’automne. Les températures oscillent entre la douceur latente de la fin de l’été et la fraîcheur de l’automne, tandis que les couleurs des arbres rougissent et que les centres commerciaux s’habillent de leurs plus belles décorations de Noël.

Les festivals culturels universitaires.

Grâce à Colin, qui étudie dans la prestigieuse université de Keio, nous avions pu, en juin, entre amis de l’aumônerie, assister à un match de baseball opposant Keio à Waseda. Durant le mois de novembre, un autre événement est organisé par Keio : le festival de l’université. Ce festival est ouvert à tous, ce fut donc l’occasion pour moi de pouvoir entrer dans l’université et découvrir le magnifique campus datant du début de l’ère Meiji.

Ce fut vraiment amusant de voir tous les jeunes étudiants avoir organisé les stands, concerts, animations, et en être si fiers ! En voyant leur entrain, cela m’a rappelé mes propres activités étudiantes d’il y a quelques années, avec une douce nostalgie.

Kawaguchiko, le mont Fuji flamboyant

Avec deux collègues, nous sommes partis sur une journée dans la région des lacs du mont Fuji. Je pense que ce qui rend le mont Fuji si unique, c’est la façon dont il trône, seul, sans autre relief à l’horizon. Ainsi, la vue depuis les cinq grands lacs autour est tout à fait sublime. Nous avons eu la chance de profiter d’une météo clémente : un temps dégagé et une quinzaine de degrés. Par ailleurs, les arbres commençaient enfin à se parer d’or et de feu. Nous avons loué une voiture à Odawara pour ne pas avoir à nous inquiéter de l’heure du retour. En effet, entre prendre le train ou la voiture depuis Odawara jusqu’à Yokohama, vous passez du simple au double les samedis et dimanches soir.

Je ne m’attendais pas à être à ce point-là émerveillé par ce que j’ai vu ce jour-là. Je dois avouer n’avoir jamais vu le mont Fuji aussi beau. Les arbres rougis par la saison ajoutent un charme fou au paysage, mais c’est véritablement lorsque le soleil a entamé sa descente que la vue a pris une nouvelle dimension. Alors que le ciel arborait ses plus belles dorures, le spectacle a commencé. Nous étions alors dans des embouteillages, mais je ne pense pas avoir jamais été aussi heureux d’être bloqué. Avec une telle vue, c’est assez dur de ne pas vouloir figer le temps !

On rêverait tous d’être dans de tels embouteillages, non ?

Hiroshima, mon ami

Je suis arrivé au Japon en septembre 2023, et en novembre, Adrien et Tidiane ont rejoint Forvia en VIE. Je me suis assez rapidement très bien entendu avec eux, et si Adrien a un contrat comme moi de deux ans, Tidiane, lui, n’a pu rester qu’un an, car il arrivait du Mexique, où il avait déjà passé un an en VIE. Novembre fut donc pour lui l’occasion de finir de visiter les endroits du Japon qu’il souhaitait découvrir avant de rentrer. Si nous avons évidemment pu célébrer la fin de son contrat à Tokyo, j’ai aussi pu poser des jours de congé pour l’accompagner dans l’un de ses derniers voyages : Hiroshima.

Nous sommes donc allés à Hiroshima et à Miyajima, une île en face d’Hiroshima, célèbre pour son immense torii immergé et ses daims en liberté. Hiroshima est vraiment une ville que j’aime beaucoup : les habitants y sont très accueillants, chaleureux et prompts à rire avec tout le monde.

Miyajima fut une vraie découverte pour moi, car le sanctuaire y dégage une atmosphère tout à fait unique. C’est la beauté des sanctuaires et temples au Japon : ils sont très souvent pensés pour s’intégrer parfaitement dans le lieu. Ainsi, comme s’ils étaient en symbiose, chacun sublime l’autre. Si un jour vous souhaitez visiter cette île, faites attention aux daims mâles ! Ils sont très agressifs, envers les hommes autant qu’envers les autres daims !

Avant de rentrer à Tokyo, nous nous sommes arrêtés dans un petit village qui semblait intéressant à visiter. Il est vrai que ce village avait un certain charme, mais le fait qu’il soit complètement vide était assez triste. Alors certes, nous pouvions ressentir l’authenticité du lieu, et les rues étaient vraiment belles, tout comme les maisons que nous pouvions visiter, mais nous nous demandions comment les commerces faisaient pour survivre…

Le paroxysme fut atteint lorsque nous sommes entrés dans un café. Alors que la tenante nous ouvrait et nous installait, nous avons compris que nous étions dans son salon ! Nous avons discuté avec elle et compris combien il était difficile, pour eux, de faire venir des touristes dans un endroit si peu connu. Elle fut si heureuse que nous soyons venus qu’elle nous a offert des cadeaux et qu’elle a parlé de nous sur ses réseaux sociaux pendant plusieurs semaines !

J’ai été très heureux de partager ce voyage avec Tidiane et de visiter cette partie du Japon que j’aime tant. Novembre fut donc assez tranquille, là où décembre sera vraiment dense — et bien plus que je ne l’imaginais !

Bien à vous,

Augustin Duflos de Saint Amand.

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