Septembre 2024 ~ Un an après, des amitiés forgées et des découvertes sans fin

Septembre 2024, voici un an que je me trouve au Japon ! Cet article sera donc l’occasion pour moi de vous parler de quelques-uns de mes voyages en septembre, mais aussi et surtout de vous faire part de mon état d’esprit en abordant cette seconde année de VIE au Japon.

Pêle-mêle, la suite des aventures des alpinistes du dimanche !

Avec deux amis de l’aumônerie, Montaine et Clément (avec qui nous avions tenté l’ascension du mont Fuji), nous nous sommes rendus à Enoshima. Il s’agit d’une île à deux pas de Yokohama, située en face de Kamakura. C’est une station balnéaire très connue des Tokyoïtes, et quand bien même les guinguettes étaient fermées, nous avons pu profiter de la plage et de l’atmosphère estivale. Cette journée à Enoshima s’est conclue par un magnifique coucher de soleil que l’on a pu admirer depuis un temple caché dans les formations rocheuses de l’île. L’ambiance que laissait transparaître ce temple était tout à fait exceptionnelle, tant l’odeur iodée que la douce mélodie des vagues contribuaient à suspendre notre visite hors du temps.

Colin, le dernier du trio des alpinistes du dimanche, m’a rendu visite avec son dernier achat : une moto ! Il a donc fait le trajet depuis Tokyo jusqu’à mon travail pour me déposer chez moi et que l’on puisse dîner ensemble. À peine revenu du Vietnam, cela ne m’a guère dépaysé de rentrer à moto, bien que le code de la route soit cette fois-ci bien plus respecté ! Lors du dîner, il nous est arrivé quelque chose d’assez amusant, témoignant de la différence culturelle. Alors que nous bénissions le repas après avoir reçu nos plats, le cuisinier, paniqué, est arrivé pour nous demander si tout allait bien… Colin a compris et lui a répondu que oui, puis m’a expliqué que le quiproquo venait du fait qu’il pensait que nous nous étions signés par peur de sa cuisine ! Ainsi donc, nous nous sommes excusés de ce malentendu, et sur le chemin du retour, nous avons bien ri de cette situation que nous n’aurions jamais imaginé possible.

Kanazawa, l’une des pépites du Japon

Christiane, avec qui je suis allé au festival fin août, est l’une des belles amitiés que j’ai eu la chance de construire ici au Japon. Rentrant courant octobre en France, nous avons voulu voyager ensemble avant son départ pour un week-end. Nous sommes donc partis pour Nagoya et Kanazawa.

À Nagoya, nous sommes allés au musée industriel de Toyota, et ce fut très intéressant pour en apprendre davantage sur l’entreprise, mais aussi — dans une moindre mesure — sur l’industrialisation du Japon au début du XXe siècle et les débuts de l’automobile. Au fil de l’exposition permanente, nous avons découvert les métiers à tisser « Toyoda », qui ont été la pierre angulaire de la fortune de la famille. C’est grâce à la vente des brevets de ces machines à des Anglais, en 1929, que Toyoda Kiichirō a pu financer, en 1937, la fondation de la Toyota Motor Corporation. Entre histoire, démonstrations et modèles réels, ce musée fut vraiment l’occasion d’en apprendre davantage sur Toyota et l’automobile : c’était passionnant !

Puis nous sommes partis pour Kanazawa, et honnêtement, ce fut une grande surprise. Il s’agit, je pense, de l’une des plus belles villes que j’ai pu visiter au Japon. Un concentré de tout ce que j’aime dans ce pays ! Tout d’abord, des rues historiques dotées de maisons traditionnelles japonaises, comme dans le quartier de Gion à Kyoto. Kanazawa a su, malgré les séismes, conserver ses quartiers de samouraïs, alors que la plupart des autres villes les ont vus brûler ou se faire détruire par le passage du temps. Ensuite, la ville s’organise autour d’un parc absolument sublime, qui apporte cette ambiance apaisée si agréable à vivre. Pour parachever le tout, vous ajoutez une excellente gastronomie, un climat rêvé et une compagnie de qualité, et vous obtenez un week-end mémorable !

Blues naissant à Yokohama, capitale du jazz…

Courant septembre, je me suis rendu compte de la période étrange que je traversais. En effet, je me suis surpris à plusieurs reprises à éprouver une forme de nostalgie quant à ma vie française, ce qui a contribué à créer un état d’esprit peu positif. Je pense avoir compris les différents facteurs ayant provoqué ce sentiment nostalgique, le premier étant la venue de mon cousin Théodore. Après avoir vécu deux semaines fantastiques, mais intenses avec lui, le contrecoup de cette intensité fut tout aussi fort. D’autant plus que, pour suivre ses aventures au Japon — et rattraper ce qu’il faisait lorsque je ne pouvais l’accompagner — j’avais réinstallé Instagram. J’ai alors pu voir ce que faisaient mes amis en France durant l’été. Les voir profiter de leurs vacances sans pouvoir être parmi eux m’a attristé. Par ailleurs, bon nombre de mes amis au Japon sont rentrés en France entre septembre et décembre : Clément, Christiane, Tidiane… Par moments, j’avais l’impression que ce que j’avais su construire ici s’effondrait avec les départs de ces si bons amis. Ce fut, je pense, la première fois que j’ai vraiment ressenti l’éloignement, et ce fut difficile à vivre.

Mais avant d’aller plus loin, laissez-moi vous rassurer : je vais très bien aujourd’hui !
Je vous parle d’un temps que les moins de… enfin non, d’un temps révolu ! L’idée derrière ces articles est de pouvoir témoigner de ce que j’ai vécu. Je ne me voyais donc pas passer sous silence mes difficultés ni faire croire qu’il est aisé de vivre loin de ses proches et de sa culture. Le retard que j’ai avec les articles me permet d’être honnête sur ce que j’ai ressenti, mais cela ne signifie pas que je continue à éprouver ces difficultés. C’est même tout le contraire : j’ai très hâte de vous écrire les articles qui décriront ce que je vis actuellement, car j’ai rarement été aussi heureux ! J’ai ainsi vraiment envie de vous partager ce qui m’a permis de renouveler mon appétit et mon entrain à voyager et à profiter de ma vie japonaise !

Je vais conclure ici cet article du mois de septembre 2024.
Si septembre a été marqué par l’un des plus beaux week-ends que j’ai pu vivre au Japon… octobre également !

Bien à vous,
Augustin Duflos de Saint Amand

2 commentaires

  • Maman

    Mon chéri,
    Ta newsletter est toujours aussi bien écrite et pleine d’humour ! Je constate que tu es un homme d’une grande humilité qui ne montre pas ses difficultés sur le moment et remonte en selle. Je suis tellement fière de la personne que tu deviens.
    Maman qui t’aime

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