Octobre 2023 ~ Prendre ses marques

Encore du retard, et pas qu’un peu ! Pardon ! Je pense m’être rendu compte qu’il m’est difficile de tenir cet agenda sans rigueur, mais je ne compte pas abandonner. La vraie difficulté pour moi est que les soirs de semaine soit je ne suis pas chez moi, soit je n’ai pas la volonté d’avancer sur l’article du mois. De plus ce mois-ci je devais vous montrer mon appartement donc il fallait qu’il ne soit pas en complet désordre et j’ai procrastiné le rangement complet !

Ce mois-ci fut la conclusion de toutes les dernières livraisons et démarches administratives, me permettant aujourd’hui de pouvoir m’épanouir pleinement !

Appartements et spécificités

Chose promise, chose due ! Que ce soit pour mes chers parents, mais aussi pour vous tous chers lecteurs, laissez-moi vous présenter comment l’on peut vivre dans un appartement japonais !

Plusieurs faits notables pour la salle de bain :

• Les WC

• La « salle d’eau »

• La baignoire

Au Japon fini les bains froids, fini les crises de panique lorsque l’on oublie que notre bain coule ! En effet, il existe divers modes de fonctionnement permettant de maintenir un bain à une certaine température, ou bien de le faire couler à distance à la bonne température et au bon niveau.

• Sécher ses affaires

Comment faire sécher ses affaires au Japon un pays si humide ? Eh bien ce n’est pas si complexe si vous possédez comme moi un dryer dans votre salle de bain. En effet il vous suffit d’étendre sur cette barre votre linge puis d’activer le mode de séchage pendant un certain temps et vos habits seront séchés par l’air chaud envoyé.

Ensuite vient la cuisine, je n’ai pas grand-chose à dire tant sa taille est impressionnante.

Enfin la pièce à vivre qui est très agréable et surtout le soir lorsque je me projette des films ! Eh oui c’est assez rapide car on a vite fait le tour !

Un sport très populaire, le futsal

En arrivant au Japon je savais que les Tokyoïtes ont l’habitude de jouer au football à 5 contre 5 sur les toits des immeubles. Evidemment des infrastructures adaptées existes ! Pour compenser le manque de place il n’est pas rare qu’il y ait au sommet de gratte-ciels des terrains pour pratiquer du sport. Cela peut-être des cours de tennis, des piscines, des terrains de football, des batting centers, … Les batting centers sont des terrains où des machines envoient à différentes vitesses des balles de baseball et le défi est de les renvoyer avec sa batte. Tous ces terrains sont évidemment protégés par des filets empêchant quiconque d’envoyer des balles sur la voie publique.

Ainsi, connaissant l’existence de ces terrains de football si spéciaux je voulais vraiment essayer ! J’ai donc demandé aux personnes que je rencontrais si elles connaissaient des groupes qui jouaient sur ce genre de terrains. Jusqu’à aujourd’hui j’ai donc pu jouer une fois avec des collègues et deux fois avec un groupe de Japonais qui se réunissent tous les mois pour jouer. La communication se fait donc uniquement en Japonais, c’est donc pour moi plutôt compliqué mais pour autant très amusant ! J’ai pu rejoindre ce groupe grâce à un ami que j’ai rencontré à la messe à Tokyo mais je n’ai pas encore eu l’occasion de jouer avec lui car il était absent lorsque j’y suis allé. J’ai donc vraiment dû me débrouiller en anglo-japonais ! Mais comme vous le savez surement le langage footballistique est universel, il suffit juste de savoir dire « ici ! » en Japonais et je suis bilingue ! Par ailleurs le niveau n’est pas si mauvais car la fille à côté de moi a joué en première division Japonaise !

Pêle-mêle

Les voyages d’Octobre, des montagnes russes émotionnelles !

Je suis parti avec des collègues du VIE en voyage un week-end près du mont Fuji. Nous étions 10 et avons loué une maison japonaise pour la nuit.

Le samedi nous sommes allés en voiture au parc d’attraction FujiQ. Il est connu pour être celui avec les sensations les plus effrayantes du Japon et en prime avec une vue directe sur le mont Fuji. C’était la première fois que je montais dans une attraction de cette envergure et … fiouuuh difficile de garder son sang-froid ahah !

Après une longue soirée qui s’est clôturée par un loup garou, nous étions 5 à s’être levé tôt pour admirer le mont Fuji. Nous sommes allés voir cette célèbre pagode ! Le ciel était immaculé !

Toutes les photos prises sont véritablement sublimées par le mont Fuji en arrière-plan. C’est d’autant plus vrai lorsque je suis allé à la messe car une photo de l’église avec le mont Fuji juste derrière rajoute quelque chose de magnifique, la dimension universelle, internationale !

Lorsque je suis allé à la messe dans cette église j’ai vraiment été surpris par plusieurs points.

Tout d’abord, ce fut l’atmosphère qui fut étonnante car ressemblait véritablement à celle d’une église de campagne en France ! Je me sentais par ailleurs chez moi alors que je suis à 10 000 km de la France !

Ensuite, la présence de … mantilles ! Plusieurs femmes portaient la mantille, ce voile de dentelle que l’on ne voit plus du tout aujourd’hui.

Nous avons passé l’après-midi le long d’un lac au pied de Fuji-san, c’était si beau et irréel !

L’autre voyage que j’ai pu faire en octobre fut dans les environs de Nikko, une ville proche de Tokyo et chargée d’histoire.

Souhaitant pouvoir aller à la messe j’avais décidé de passer le samedi dans une ville proche – Utsunomiya – pour assister à la messe le soir et en profiter le dimanche pour faire une randonnée.

Cependant le site internet n’était pas à jour et je me suis retrouvé sans messe le samedi soir donc j’ai dû raccourcir mon séjour. Néanmoins, à travers cette mésaventure j’ai su en profiter tant le samedi que le dimanche ! Bien que le samedi il n’y avait pas tant de choses à faire j’ai pu en profiter pour me retrouver avec moi-même et cela m’a fait un bien fou ! Je ne garde donc aucun mauvais souvenir de cette journée.

Qu’est-ce que j’appelle « se retrouver avec soi-même » ?

C’est assez simple, lorsque vous marchez seul vous pouvez faire le choix d’écouter de la musique, d’admirer le paysage, mais aussi de faire une introspection. J’ai donc eu une réflexion très intéressante (qui continue de se poursuivre) dont je vous ferai part plus tard. En substance j’ai abordé mes désirs pour le futur, mais également comment profiter seul du bonheur auquel l’on fait face, comment le partager ? Je dirais (même plus) aussi comment voyager seul et en profiter réellement ?

Je suis donc arrivé samedi soir à Nikko et j’ai dormi dans une auberge de jeunesse proche du bus que je souhaitais prendre le lendemain. En sachant que je devais rentrer plus tôt pour avoir ma messe à Tokyo, il m’était encore plus nécessaire de me lever tôt ce matin-là.  Ainsi donc, le matin à 6 heures, je me suis évadé discrètement pour prendre ce fameux bus qui m’a amené à une cascade proche d’un magnifique lac.

Et honnêtement, quelle claque ! J’y étais durant ce que l’on appelle les momiji soit lorsque les feuilles des érables rouges sont en « feu ». Au Japon admirer l’éphémérité des saisons est quelque chose de très populaire que ce soit en automne mais aussi au printemps avec les sakura. Il ne me semble pas que ce soit autant le cas en Europe. D’autant plus qu’au Japon cela ne se limite pas qu’à ces deux occasions ! Que ce soit avec les fleurs et donc les hortensias, les glycines, les azalées, etc., mais aussi les aliments !

Ce fut réellement magnifique et je pense que cette randonnée est sûrement l’une des plus belles qui m’ait été donnée de parcourir. J’étais pratiquement seul et avançant à mon rythme, les paysages étaient sublimes, la température excellente et le route en elle-même absolument pas monotone !

Lorsque je dis pratiquement seul c’est pour une raison particulière. Si je l’avais souhaité j’aurais pu être complètement seul. Cependant, un très grand nombre de panneaux demandait de faire attention avec les ours donc n’étant pas équipé j’ai préféré rester proche d’autres randonneurs. Ainsi une atmosphère sonore particulière accompagne les randonnées au Japon, celle du tintement des clochettes anti-ours. Je ne suis pas sûr du tout de l’efficacité de ces clochettes mais j’en ai tout de même acheté à la fin de mon séjour !

En rentrant à Tokyo, le bus que j’ai pris est passé par une route comprenant un très grand nombre de lacets. Cette route est très connue car présente dans un manga de courses de voitures. En effet, au Japon il y a une culture très forte de l’automobile et en parallèle c’est un pays très montagneux, les éléments ont donc forgés une culture du drift et de la course en montagne. Ainsi avec comme point d’orgue le début des années 90, de nombreuses courses clandestines avaient lieu sur ces routes. Comme vous pouvez l’imaginer c’est réellement très dangereux et ces pilotes étaient en un sens à la fois fou et prodigieusement doués techniquement. Pour avoir parcouru ces lacets à la vitesse d’un bus, j’ai ressenti le réel danger qu’ils affrontaient.

Une nouvelle fois je m’excuse pour le retard et je pense hélas ne pas pouvoir vous promettre des dates fixes pour ces articles, seulement l’assurance que vous aurez un article par mois. Je pense, j’espère sortir l’article du mois de novembre courant décembre et celui de décembre pas trop en retard (ayant du temps à tuer dans l’avion je compte rattraper mon retard à ce moment-là).

Merci de continuer à me lire et également pour tous vos retours ! J’ai hâte de pouvoir revoir certains à Noël !

Bien à vous,

Augustin Duflos de Saint Amand.