Juin 2024 ~ De la chaleur des gradins au soleil des tropiques

Les beaux jours du mois de juin sont arrivés ! Le ciel bleu s’accompagne désormais d’une chaleur qui s’installe doucement. Il est donc temps pour moi d’inaugurer l’été en allant profiter de ce que le Japon offre comme île paradisiaque : l’archipel d’Okinawa.

Un affrontement au sommet, le Sōkeisen

Grâce à l’un de mes amis de l’aumônerie qui étudie à Keio – une prestigieuse université de Tokyo –, j’ai pu assister au Sōkeisen. Il s’agit d’une compétition sportive vieille de plus de 150 ans entre deux universités tokyoïtes, Keio et Waseda. Si beaucoup de sports sont présents dans cette compétition, l’attraction principale est le baseball. Rendez-vous compte de l’importance du baseball au Japon : il s’agit du sport national, et le Cristiano Ronaldo ou le Michael Jordan du baseball mondial est japonais, il s’agit du joueur en activité Shohei Ohtani.

J’ai donc assisté à ce match dans une ambiance de feu, au milieu de tous les étudiants qui étaient tout simplement à fond derrière leur université ! Ce qui ajoute une motivation supplémentaire aux étudiants, c’est que si, au terme des deux matchs du samedi et du dimanche, il y a 1-1, une belle est organisée le lundi… et les étudiants sont dispensés de cours ! De notre côté, nous n’avons hélas apporté que peu de chance à Keio, puisqu’ils se sont fait écraser 8 – 1.

Juin, le mois des hortensias

S’il existe une fleur que j’apprécie tout particulièrement, c’est bien l’hortensia. Outre ses propriétés chimiques très poétiques, avec des couleurs de pétales changeant selon l’acidité du sol, elles sont pour moi évocatrices de mon enfance et du jardin de ma grand-mère. Bon nombre d’étés furent passés là-bas et, comme le ballon de foot finissait tôt ou tard près des hortensias, j’ai pu les admirer un bon nombre de fois !

Ainsi, lorsque j’ai su qu’à Kamakura il y avait un parc connu pour ses hortensias, je n’ai pas hésité à y aller pour les admirer. Je n’étais évidemment pas le seul à avoir eu cette merveilleuse idée… Cependant, malgré le monde, cela en valait la peine et j’ai pu profiter de leur beauté !

La base américaine de Yokosuka

Avant de partir pour Okinawa, qui héberge sur l’île de Naha (l’île principale) la plus grande base américaine du Japon, je souhaitais me rendre à Yokosuka. Il s’agit d’une base américaine plus petite, située au sud de Yokohama, et donc l’une des plus proches de Tokyo. Le voyage en valait la peine, car j’ai été vraiment surpris par ce que j’y ai vu.

Lorsque vous arrivez en périphérie de la ville, que ce soit par train ou par bus, vous découvrez alors un paysage qui n’a plus rien de japonais, mais d’américain ! En effet, on y trouve un grand nombre de pavillons construits à l’américaine, donnant l’impression d’être au cœur d’une banlieue pavillonnaire des États-Unis. Par ailleurs, le centre-ville abrite une rue commerçante composée uniquement de magasins vendant des articles américains, comme des bombers, du matériel de moto et d’autres objets rappelant les années 70/80. Au bout de cette rue se dressent des diners et autres restaurants de burgers. Je suis allé déjeuner dans un restaurant proposant des burgers nommés d’après les différents présidents américains, de Bush père jusqu’à Trump.

En me baladant le long de la baie, j’ai pu voir les navires de la marine japonaise mouillant dans la base américaine. C’est toujours impressionnant de voir la taille de ces bateaux. Ce jour-là, un festival était organisé à Yokosuka, mettant en avant les différents métiers de la ville auprès des jeunes enfants. Ainsi, policiers, pompiers, militaires, grutiers, etc., étaient présents pour leur faire découvrir leur profession.

S’il y a bien une chose que j’ai remarquée et que j’admire au Japon, c’est qu’il y a une bien meilleure représentation des métiers qu’en France auprès des jeunes. Je m’explique : que ce soit lors d’événements comme celui-ci, dans des films, des séries ou même des publicités, bien plus de métiers sont mis en avant. En France et également dans les productions américaines, tout tourne autour des mêmes professions.

Ishigaki, un petit coin de paradis

Avec mes collègues Tidiane et Adrien, ainsi que Grégoire et d’autres amis, nous sommes partis pour Okinawa ! Grégoire et moi ne pouvions poser que quelques jours, c’est pourquoi nous y sommes restés seulement quatre jours et quatre nuits. Le vendredi soir, nous sommes arrivés à Naha, où nous en avons profité pour sortir et découvrir la ville. Dès notre arrivée à l’aéroport, nous avons compris ce qu’était l’humidité à Okinawa. À peine les portes automatiques franchies, l’humidité nous a tous saisis en même temps, et nous nous sommes dit que cette moiteur était vraiment violente ! Le lendemain matin, fin de l’escale, nous sommes enfin arrivés à Ishigaki ! Il s’agit d’une île bien plus sauvage et donc plus agréable que Naha. C’était vraiment incroyable.

Okinawa, c’est avant tout une ambiance particulière. Entre le décor paradisiaque, les habitants bronzés à force de partir surfer ou plonger, leur manière d’être avenante, accueillante et amicale, c’est un vrai changement par rapport au monde urbain auquel nous appartenons à Tokyo et Yokohama. Par exemple, à la sortie de la messe le dimanche, certains Parisiens nous ont abordés spontanément pour nous demander qui nous étions, ce que nous faisions et nous donner des recommandations ! Nous avons d’ailleurs recroisé certains d’entre eux au festival local qu’ils nous avaient conseillé d’aller voir !

Lorsque vous allez à Ishigaki, c’est surtout pour ses plages et pour y pratiquer le snorkeling (plongée avec tuba). En effet, tout autour de l’île s’étend une immense barrière de corail, abritant une faune et une flore très riches ! Cependant, cela nécessite de connaître les bons endroits pour pouvoir admirer la barrière de corail dans de bonnes conditions. Toutes les plages ne sont pas adaptées à la plongée et il faut être bien équipé ! Ce n’était évidemment pas notre cas, et nous ne sommes pas allés au bon moment : à marée basse, il est difficile d’accéder aux coraux sans risque de se blesser ou d’abîmer l’écosystème. De plus, en raison de l’absence de typhon depuis longtemps, beaucoup de coraux étaient morts à cause de la chaleur de l’eau. Les typhons permettent d’amener de l’eau fraîche, ce qui contribue à rafraîchir les coraux. Ce n’est qu’à notre départ que nos amis ont compris comment accéder aux bons spots et ont même pu voir des tortues ! Bien que très envieux, j’ai tout de même adoré et pris beaucoup de plaisir à plonger !

Nous sommes également allés sur l’île en face d’Ishigaki, Iriomote. Sur cette île, les plages sont bien plus propres et agréables ! Propres, dans le sens où l’on ne trouve pas des concombres de mer tous les deux mètres, ce qui, avouons-le, n’est pas très agréable. Nous avons pu y faire du canyoning avec un guide. Je pense que c’est l’activité que j’ai préférée de notre séjour à Okinawa. Pour faire simple, le canyoning consiste à suivre le cours d’une rivière en marchant, en glissant sur les rochers ou en sautant dans l’eau. L’eau est donc très fraîche et, sous un climat équatorial, c’est un vrai bonheur.

Notre guide m’a rapidement convaincu de l’importance d’être accompagné d’un professionnel grâce à une simple anecdote. Dès le début de la randonnée qui nous menait à la rivière, il nous a prévenus : « Ne touchez pas ce type d’arbres, des mille-pattes vénéneux y vivent. » Quelques mètres plus tard, alors que je m’apprêtais à m’appuyer sur une branche pour avancer, il nous a montré, sur cette même branche, l’un de ces fameux mille-pattes… Oui, mon instinct de survie est décidément impressionnant.

Un autre souvenir incroyable de ce voyage fut notre dernière soirée. Sur les conseils avisés d’un collègue, j’avais réservé un bateau pour un dîner au coucher du soleil. Nous avons d’abord pris l’apéritif à bord, puis dégusté notre repas sous une lumière dorée magnifique. C’était tout simplement féérique, et nous en avons profité pour faire une véritable séance photo, sublimés par cette teinte chaude que seul le soleil sait offrir.

Et oui, ce fut un mois riche en découvertes ! Ce voyage à Okinawa fut incroyable sous bien des aspects et m’a permis de découvrir cet archipel fascinant. En juillet, ce sont des plages plus proches que j’ai visitées et je n’étais pas seul. Quelqu’un est venu me voir en juillet…

En parlant de quelqu’un venu me voir, je profite de cet article pour souhaiter un très joyeux anniversaire à Adriano !

Bien à vous,

Augustin Duflos de Saint Amand.

3 commentaires

  • Maman

    Quel bonheur cet article. Tu nous mets l’eau à la bouche tant tes photos font rêver.
    Merci de nous les partager.
    Je t’embrasse tendrement,
    Maman

  • Père Gilles Morin

    Mon cher Augustin, à te lire et à admirer les photos, on a vraiment envie de te rejoindre et de profiter, comme tu le fais, des merveilles naturelles du Japon et de ses îles. Ce qui est de tonalité américaine est moins exotique, mais on devine que cela doit avoir un côté impressionnant. Je me réjouis aussi de voir que tu vis ces aventures avec des amis. De telles expériences communes tissent des liens pour longtemps.
    J’en profite pour te souhaiter un bon et fervent carême. Je te garde dans mes prières et je te bénis de tout coeur.
    Père Gilles Morin, sv

  • Amaury de Saint Amand

    Mon cher Augustin,
    Grand merci pour cette belle évocation de tes pérégrinations nippones qui nous rendent heureux pour toi!
    Avec toute mon affection,
    Papa.

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